Les bras robotisés MAKO, ROSA et VELYS

En 2016, le département d’Orthopédie des Hôpitaux Robert Schuman a été le premier service au Grand-Duché de Luxembourg à avoir introduit le bras robotisé MAKO pour offrir aux patients une solution personnalisé et sécurisé pour l’arthrose de la hanche et du genou. Pendant la phase pré-opératoire, un modèle en 3 dimensions de l’articulation atteinte est généré pour planifier la pose précise d’une prothèse. Le bras robotisé MAKO est un robot semi-autonome qui ne peut pas fonctionner seul et nécessite en permanence la présence du chirurgien et de l’ingénieur technique pour pouvoir être actif.

En octobre 2021, le service d’orthopédie du CHL s’est équipé d’un assistant chirurgical robotique ROSA KNEE. En prenant en compte l’anatomie et la résistance des tissus mous du genou de manière individuelle pour chaque patient, le robot ROSA KNEE permet une chirurgie personnalisée. Son avantage principal est d’aider à optimiser le positionnement de la prothèse, favorisant ainsi la récupération rapide des patients après l’intervention.

En mars 2024, c’était le tour de l’Hôpital Emile Mayrisch d’introduire un bras robotisé. Le service d’orthopédie au site de Niederkorn fut l’un des premiers hôpitaux en Europe à utiliser la solution robotisée suisse VELYS™. Ce robot chirurgical compact est destiné à la pose d’une prothèse totale de genou.

Robot chirurgical Da Vinci

Au Luxembourg, la première plate-forme chirurgicale, équipée d’une vision 3D haute définition et de micro-instruments chirurgicaux articulés, a été installée aux Hôpitaux Robert Schuman au Kirchberg. Fabriqué par l’entreprise américaine Intituitive Surgical, le système se composait de deux consoles : un pupitre de commande (joystick), avec vision en 3D haute définition, et un manipulateur avec quatre bras. Le système était conçue pour aider les chirurgiens à dépasser les limites de la chirurgie laparoscopique (invasion moyennant des petites incisions) et effractive conventionnelle. Bien qu’on l’appelait robot chirurgical, le système da Vinci ne pouvait pas agir tout seul ; l’intervention était entièrement effectuée par un chirurgien, du début à la fin. À l’époque, le terme télémanipulateur chirurgical était plus appropriée que robot.

Le dernier modèle du système Da Vinci, la version 5, est équipé de plusieurs outils IA qui ne le rendent pas encore autonome (il n’agit pas sans intervention humaine), mais qui permettent une assistance intelligente, une formation optimisée et une sensibilité améliorée via feedback haptique et visuel.

En mi-2025, environ 9.500 systèmes Da Vinci étaient installés au monde et le nombre total d’interventions chirurgicales effectuées jusqu’à présent est estimé à environ 17 millions. Les Hôpitaux Robert Schuman disposent actuellement de deux systèmes, le Centre Hospitalier de Luxembourg et le Centre Hospitalier Emile Mayrisch chacun d’une plateforme Da Vinci. Les disciplines qui bénéficient de ces équipements sont notamment la chirurgie générale et digestive, la chirurgie vasculaire et thoracique, l’urologie et la chirurgie gynécologique. 

Détection de Covid-19 par IA

En juin 2020, le LIST (Luxembourg Institute of Science and Technologie) avait démarré un projet de détection de Covid-19 par une analyse de la toux et de la voix, en collaboration avec l’université du Luxembourg et avec le LIH (Luxembourg Institute of Health). L’objectif du projet, appelé CDCVA, consistait à développer un diagnostic à distance pour les professionnels de santé, tout en minimisant les risques liés aux contacts physiques entre le personnel et les patients. Pour le développement du système de détection de signatures vocales propres à la COVID-19, les chercheurs collectaient un large ensemble de données d’enregistrements de voix et de toux. Ces données étaient traitées alors pour éliminer tout bruit parasitaire et pour les analyser par des méthodes avancées d’apprentissage automatique IA.

Le projet a été financé par le FNR (Fonds National de la Recherche) et coordonné par Muhannad Ismael, chercheur syrien au LIST. Les résultats ont été publiés fin 2021 dans le journal scientifique Computers in Biology and Medicine.